Très attachées à l’École du Val-de-Grâce, les Écoles militaires de santé de Lyon-Bron ne pouvaient rester insensibles au lendemain de l’explosion survenue en juin dernier rue Saint-Jacques et qui a notamment gravement endommagé l’église Notre-Dame de la Nativité du Val-de-Grâce, classée Monument historique.
Le lien qui unit les Écoles militaires de santé de Lyon-Bron à l’École du Val-de-Grâce va bien au-delà du seul aspect académique, les futurs médecins militaires effectuant leur internat à l’EVDG après leurs 6 années d’études à Lyon-Bron. C’est aussi un attachement commun à l’histoire et à la pratique de la médecine militaire qui caractérise l’indéfectible relation entre les EMSLB et l’EVDG.
C’est pourquoi, alors que le ministère des Armées et la Fondation du patrimoine ont lancé un appel aux dons pour restaurer les parties endommagées par l’explosion, les EMSLB s’associent à cet appel et sollicitent la générosité de leurs élèves, de leurs familles et de leurs partenaires.
Vous pouvez donc contribuer : élèves, parents, praticiens et infirmiers en exercice ou à la retraite… participez à cet appel aux dons en vous rendant sur le site Internet de la Fondation du patrimoine ou en adressant un chèque à l’ordre « Fondation du patrimoine – Eglise Notre Dame de la Nativité du Val-de-Grâce ».
Afin de rapidement sécuriser le site, effectuer les premiers travaux d’urgence et mener les études préalables aux travaux de restauration avec l’architecte en chef des monuments historiques, le ministère des Armées a déjà investi 1,6 million d’euros. Mais plus d’1 million d’euros sont encore nécessaires afin de lancer au plus vite les travaux de restauration, évalués à 450 000 € pour les verrières, 350 000 € pour le baldaquin et 250 000 € pour l’orgue, soit un total estimé à 1,05 million d’euros.
Pour financer cette enveloppe, le ministère des Armées et la Fondation du patrimoine ont lancé un appel aux dons, officialisé par une signature de convention. « Ce partenariat avec la Fondation du Patrimoine est le premier d’une série d’opérations de mécénat que le ministère des armées souhaite mettre en place afin d’insuffler une politique publique de mécénat solide, à la hauteur des besoins nécessaires à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de nos armées et au développement de son activité culturelle, au bénéfice de tous » a indiqué Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, le jeudi 7 décembre au Val-de-Grâce lors de la signature de la convention.
L’église Notre-Dame de la Nativité du Val-de-Grâce et le SSA, une histoire commune
Emblème du baroque à la française, l'église Notre-Dame de la Nativité a été érigée à la demande de la reine d’Anne d’Autriche, en remerciement de la naissance de Louis XIV.
Saisie à la Révolution comme bien national, la Convention y installe un hôpital militaire d'enseignement en 1793, complété par une école militaire de médecine qui forme toujours les praticiens du Service de santé des armées.
A partir de 1916, le sous-secrétariat d'Etat aux Armées y installe le musée du Service de santé des armées. L'église est affectée au diocèse aux Armées et sa visite fait partie du parcours ouvert aux visiteurs du musée. S'y déroulent également des concerts mensuels gratuits, sous le patronage du ministre des Armées depuis 30 ans, animés par l'organiste titulaire. L'église est également visitable tout au long de l'année aux heures et jours d'ouverture du musée, mais aussi au cours des Journées européennes du patrimoine et de la Nuit des Musées.
Le musée du Service de santé des armées est un musée d’histoire contemporaine qui a pour mission de conserver, d’exposer et de transmettre au grand public les diverses composantes de la médecine aux armées. Au fil du parcours muséographique, cette mission essentielle des forces armées, depuis la relève du combattant jusqu’aux soins de suite et de réhabilitation, est présentée à travers des collections d’une grande variété : instruments de chirurgie, uniformes, maquettes, peintures…
Différents conflits sont ainsi abordés, des batailles napoléoniennes aux opérations extérieures contemporaines, permettant d’appréhender l’évolution de la médecine militaire jusqu’à nos jours.